Préparation des bagages

Préparation des bagages

Si vous aviez 15 jours pour préparer vos bagages pour partir un an au bout du monde, dans un climat polaire, que prendriez-vous ?

C’est à cette question que j’ai été confronté au mois de juillet dernier. En effet, alors que je n’avais pas encore la réponse définitive du médecin des TAAF concernant mon aptitude médicale, il m’a été demandé par l’Institut Polaire Français de préparer mes affaires pour le 20 juillet. 

Rassurez-vous, nous étions un peu guidé.e.s dans l’exercice, notamment par nos collègues de la TA72 actuellement sur place, qui nous ont écrit un guide permettant de savoir ce qu’il pouvait être utile d’emporter avec nous, et ce qui était superflu. Presque pas de matériel polaire à acheter, puisque l’Institut Plaire Français fournit une dotation qui nous attend en Australie ou en Nouvelle-Zélande (selon le trajet emprunté par l’hivernant.e). La consigne : trois malles de 40 kg maximum chacune, sachant qu’elles n’arriveraient à priori pas avant R2 (comprendre la troisième rotation de l’Astrolabe), qui arrivera juste à temps pour fêter le passage à la nouvelle année, il faudra donc être autonome un mois au bas mot avec les affaires qui viendront avec nous dans l’avion. Naïf, je me suis dit que deux malles me suffiraient amplement.

L’indispensable : ne pas avoir froid !

J’ai mis tous les vêtements de sport d’hiver et de randonnée que j’ai pu trouver chez moi ! En fouillant, j’ai trouvé des gants de ski, de randonnée, de running, des sous-gants, des gants en laine. Pareil pour les chaussettes. Les extrémités, c’est important, m’a-t-on dit ! Nos collègues nous ont conseillé d’emporter des moufles grand froid pour les randonnées d’hiver. J’ai alors pu découvrir à la fois le plaisir de chercher des gants d’alpinisme en pleine canicule, et la joie du prix à 3 chiffres, une première pour un Breton qui voit de la neige une fois tous les 5 ans. Et puis, pour ne pas mourir de froid, un thermos pour le thé, et une bonne demi-douzaine de boîtes !

L’essentiel : protéger et entretenir son corps !

Après une belle intervention des yeux, il aurait été dommage de les abimer avec le soleil. Trouver un masque de ski catégorie 4, adaptée aux porteurs de lunettes, avec visière interchangeable pour y mettre des teintes différentes, en plein mois de juillet, un vrai plaisir ! Pour entretenir son corps, il faut faire du sport. Pour moi, ce sera course (beaucoup) et musculation (un peu). Vêtements, chaussures, raquettes de ping pong, corde à sauter, gants (encore !) de muscu, tout y passe !

L’important : nourrir sa tête !

Parce que partir en Antarctique, c’est aussi expérimenter le temps long, loin des hashtags et des vidéos, autant en profiter pour lire, étudier, bricoler, écrire, jouer, expérimenter, et animer de longues soirées d’hiver ! Quelques livres, des cours de physique que je n’ai jamais pris le temps d’explorer, des jeux, quelques Fresques du Climat, un kit Inventons nos vies bas carbone, bref, de quoi stimuler un peu mes neurones, et nourrir le groupe ! 

L’inoubliable : ancrer les souvenirs !

Parce que c’est pour moi le voyage d’une vie, et parce que j’ai bien envie de vous emmener avec moi, je me suis bien équipé en matériel photo. Téléobjectifs, trépied, boîtier reflex, monture astronomique, sac photo, batteries, chargeurs, etc … Ça promet de belles sessions photo et de sacrés souvenirs en perspective. Et puis, un peu de papier photo et quelques cartouches d’encre pour réaliser de belles cartes postales ! Sans oublier un peu de matériel son, afin de vous faire voyager au travers de podcasts de qualité

L’adorable : quelques cadeaux !

Parce que j’ai une famille et des amis incroyables, j’ai pu emporter avec moi des cadeaux que j’ouvrirai là-bas ! De quoi garder le moral au plus haut toute l’année ! Merci à eux !

L’importable : mes cantines !

Tout ceci, ainsi que quelques bricoles supplémentaires, remplissent largement mes deux malles, au point que j’ai dû laisser tout l’alimentaire de côté. Heureusement, un colis va bientôt partir de France avec un ravitaillement qui risque de me donner le sourire (en plus d’une crise de foie).

La limite des 40 kg ne sera pour moi qu’approximative. Incapable de porter mes malles seul, je n’aurai pas réussi à les peser sur une balance avant l’arrivée du transporteur. J’espère juste qu’elles ne feront pas couler l’Astrolabe
Le transporteur est venu chercher mes cantines le 20 Juillet. Je ne les retrouverai qu’en décembre prochain ! Bon voyage à elles !

Mes malles fermées, avant le départ !

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