Qui suis-je ?

Qui suis-je ?

Je suis Valentin GUILLET, né le 28 Janvier 1997, à Brest (Comme l’Institut polaire. Coïncidence ? ça m’étonnerait !). J’ai donc 25 ans au moment où j’écris ces lignes. J’ai grandi en Bretagne, dans le bassin lorientais, où j’ai suivi toute ma scolarité.
 

Mon parcours ?

Après un baccalauréat Scientifique, Sciences de l’Ingénieur, spécialité Maths, obtenu en 2015, j’ai choisi de faire une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) au lycée Clemenceau de Nantes, où j’ai pu faire une première année en MPSI (Maths Physique Sciences de l’Ingénieur) où j’ai pu découvrir la rigueur du raisonnement mathématique, et la puissance des sciences physiques pour comprendre le monde qui m’entoure. J’ai eu la chance d’intégrer la classe de PSI* (Physique Sciences de l’Ingénieur) pour ma seconde année de CPGE. L’ambition depuis toujours étant d’intégrer l’Institut d’Optique Graduate School (Supoptique), j’ai préparé le concours Centrale et obtenu l’école de mes rêves.

Arrivé en école d’ingénieur, j’ai consolidé mes connaissances théoriques, acquis de réelles compétences expérimentales au travers de nombreux travaux pratiques d’électronique et d’optique. J’ai compris très vite que j’étais un faiseur plutôt qu’un penseur ; que ma zone d’appétence était dans l’expérience, la mesure, et l’analyse des résultats. Un premier stage dans un FabLab m’a permis d’améliorer mes compétences en prototypage et « bidouillage ». J’ai passé mon second stage en Suisse, chez Thales Alenia Space, où j’ai pu découvrir le spatial, ses normes et exigences, au travers d’un projet de mesure de la qualité d’un composant optique très spécifique, pour un satellite de mesure de la quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

La dernière année d’études arrivée, j’ai choisi de me spécialiser dans l’instrumentation, via le parcours Ingénierie Avancée des Systèmes Optiques. L’ambition était de maîtriser toute la chaîne de conception, fabrication et utilisation d’instruments optiques, de la collecte de la lumière, sa mise en forme, et sa détection. Un parcours passionnant, que j’ai choisi de conclure par un stage de fins d’études dans l’entreprise de mes rêves : Safran REOSC. Cette entreprise est leader dans la fabrication des grands miroirs optiques pour l’astronomie et le spatial.

Un stage assez apprenant, malgré une situation de Covid qui s’est installée, avec un confinement 2 semaines seulement après mon début de stage, m’obligeant à réaliser ce stage depuis chez moi. J’ai pu obtenir de bons résultats et par chance, un poste s’est libéré en production, alors que je travaillais aux méthodes durant mon stage. Qu’à cela ne tienne, j’ai postulé, me disant que la production était un bon moyen d’être sur le terrain, et d’apprendre aux côtés de personnes expérimentées.

Durant deux magnifiques années, j’ai pu travailler en atelier, aux côtés de technicien.ne.s et d’ingénieur.e.s expérimenté.e.s et passionné.e.s. Mon travail consistait à préparer la mesure des grands miroirs dont j’étais responsable, à mettre en place et/ou vérifier les outils disponibles, à participer à l’installation, à la mesure, et à analyser les résultats de mesure afin de générer une carte de retouche pour le pôle fabrication. J’ai ainsi pu travailler sur des composants spatiaux, sur des miroirs pour la recherche en hautes énergies, et surtout, pour la recherche en astronomie, en étant responsable de la métrologie en production des deux plus grands miroirs de l’entreprise actuellement en cours : les miroirs M2 et M3 du projet ELT.

J’ai aussi eu l’opportunité de travailler sur des sujets de fond pour l’entreprise, que ce soit l’amélioration continue, l’amélioration de la vie et du travail en atelier, via un chantier One Safran, ou encore la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en intégrant le groupe de réflexion sur la réduction des émissions. Ces aventures prennent fin avec mon départ de l’entreprise le 26 août 2022, pour vivre de nouveaux rêves, en partant pour l’antarctique. Je vous parle ici de ma sélection.

Et à côté ?

Sciences

Passionné par les sciences, notamment la physique fondamentale et l’astro-physique, j’ai adoré pouvoir creuser un peu en école. Néanmoins, je ne suis pas compétent dans ces domaines, ne sachant pas traiter des problèmes complexes de mécanique relativiste ou même de mécanique quantique poussée. Cependant, j’ai développé depuis mon adolescence une écoute, une lecture, et une veille de ces sujets, dont j’adore parler. Aussi, j’adore vulgariser les sciences, trouver l’explication ou l’analogie qui permettra à un.e néophyte de saisir, l’espace d’un instant, la complexe beauté du monde qui nous entoure. Animateur régulier de la fête de la science depuis 2013, j’ai aussi pu animer de nombreuses observations et conférences astronomiques au sein de l’association Sterenn, qui fût ma porte d’entrée dans ce monde merveilleux des sciences.https://www.asso-sterenn.fr/

Sport

Il y a la physique, et il y a le physique. Ce que j’aime moi, c’est me retrouver dans la nature. Le vélo, la randonnée, et dernièrement la course à pied, me permettent de me retrouver seul face à moi-même dans de beaux espaces. 

Avant de partir, j’ai fait le plein de compétitions de course à pied pour rester dans l’esprit « défis personnels ». Mes résultats en septembre octobre 2022 sont : 

  • 1h45 au semi-marathon d’Auray Vannes
  • 1h20 à la classique Paris-Versailles (16,2 km)
  • 23 min aux 5 km de Caluire

L’ambition au retour : courir un marathon ! Il va falloir continuer de s’entraîner pour garder la forme !

Écologie et engagement

Last but not least, l’écologie occupe une part croissante de ma vie. Sensibilisé et curieux sur la question depuis 2019, ma vie a pris un réel tourant fin 2021 quand, après avoir passé des mois à comprendre les enjeux et à rester bloqué sur le constat – ce qui générait une forme d’éco-anxiété – j’ai choisi de suivre une formation dispensée par Fertiles

Parcours d’Avenirs Fertiles ingénieur·es

Une formation immersive de 5 jours à destination des ingénieur·es – étudiant·es, diplômé·es ou en activité – pour trouver sa voie, du sens et de l’impact au service de la bascule écologique

Après cette formation, j’ai pu explorer le plaisir d’être dans l’action individuelle et collective, en me sentant entouré et outillé face à ces enjeux. En embarquant d’autres personnes avec moi, j’ai compris que j’avais un réel pouvoir d’agir, et qu’il n’était peut-être qu’une goutte d’eau, mais que je nageais maintenant dans l’océan de l’engagement formé par toutes ces personnes gouttes d’eau.

En animant des Fresques du Climat en école d’ingénieur, en entreprise, avec des voisins, des collègues, de la famille, j’ai pu amener des espaces de discussions qui m’ont semblé utiles.

Sans cette formation, je n’aurais à priori jamais osé quitter une forme de confort, pour aller vivre une expérience folle en Antarctique. C’est aussi ces plafonds de verre, ces croyances bloquantes que cette formation m’a permis de démonter.

Avant mon départ en Antarctique, j’ai profité de mes quelques semaines de vacances pour me former à la coopération, toujours avec Fertiles, via le parcours PACoo’ :

Posture Apprenante de Coopération

Une formation immersive de 5-6 jours pour grandir sa qualité de coopération

Maintenant, je comprends mieux les dynamiques de groupes. Je sais que pour coopérer avec les autres, il faut d’abord coopérer avec soi-même, et je me sens plus à l’écoute de mes émotions, envies et besoins. Les différents outils, comme l’écoute empathique ou la communication non violente (CNV) seront de précieux alliés lors de mon séjour polaire.

L’antarctique, et en particulier mon sujet d’étude sur place, me permettent d’être aligné, et je me sens à ma place, dans l’engagement. Ce blog a pour intention de partager un récit personnel, comme il en existe des milliers. Ce récit pourra peut-être entrer en résonnance, et en inspirer certain.e.s. C’est en tout cas l’une des intentions.

Et après ?

Qui sait ? Peut-être que j’aurai envie de repartir, peut-être aurai-je l’énergie pour aider une entreprise à basculer, peut-être voudrai-je explorer encore mon pouvoir d’agir, et compter sur ma petite légitimité pour permettre à d’autres d’explorer et d’agir. Au moment où j’écris ces lignes, je ne suis pas encore parti, alors le retour est encore moins clair.  Je détourne un proverbe connu, pour dire ceci : 

Après l’Antarctique, pas de pronostics