Voyage : partie 3

Voyage : partie 3

Dans mon dernier article, je vous ai laissés à McMurdo par -25°C ! Il est maintenant temps d’aller découvrir la station sur laquelle je passerai les 13 prochains mois !

Mais avant ça, un petit détour par la station italienne Mario Zucchelli s’impose. En effet, nous devons retrouver nos deux collègues qui sont restés bloqués chez les italiens à cause du Covid-19. Et de toute façon, il n’y a pas de liaison directe vers Dumont D’Urville depuis McMurdo.

A 23h, le mercredi 9 Novembre, nous nous envolons en Basler BT67 depuis McMurdo, en direction de Mario Zucchelli ! Un nouveau type d’avion beaucoup plus petit, équipé de skis, dans lequel je n’étais au début pas rassuré. Néanmoins, la douceur du décollage, et la fatigue du voyage font que très vite, après quelques photos, je m’endors dans l’avion, pour me réveiller à quelques minutes de l’atterrissage.

Le séjour sur la station d’été italienne ne sera que de courte durée. A peine posés sur la banquise, nous sommes emmenés vers notre dortoir. Après un repas frugal mais nécessaire, je m’endors très vite pour quelques heures, afin de recharger les batteries.
Au lever, je découvre un paysage lunaire, surtout fait de roche et de glace. Une petite excursion dans les hauteurs s’improvise alors, avec les scientifiques français qui font le voyage avec nous et qui sont des habitués des lieux.

Pas le temps de souffler, nous sommes pesés pour nous assurer que l’avion pourra toutes et tous nous embarquer, en plus du fret et des quelques personnes qu’on récupère sur place. Nous embarquons en fin de matinée, vers 11h45, pour un vol de 5h environs. Ce vol me semble interminable. Il fait très chaud dans l’avion et nous sommes plusieurs à nous sentir un peu faibles. Je voyage avec Solenn, infirmière sur le raid scientifique, une mission toute particulière en itinérance sur le continent ! Nous échangeons sur nos projets de vie, nos voyages, nos envies et ambitions, et notre rapport aux enjeux écologiques. Le temps passe alors bien plus vite. La fin du voyage nous laissera entrevoir, après un long survol du continent, la côte et sa banquise qui se déchire au loin. J’entrevois la piste, et quelques minutes après, je foule à nouveau le sol du continent antarctique, en n’étant cette fois qu’à quelques kilomètres de la station !

Un dernier voyage, court mais intense en émotions, me mênera à la station Dumont D’Urville dans laquelle je passerai la prochaine année ! Mais ça, c’est une autre histoire …

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