Après s’être confinés 6 jours, et être tout.e.s négatif.ve.s à la Covid-19, nous voilà partis pour l’aéroport de Christchurch. Il s’agit maintenant de partir en Antarctique !
Accueillis par les militaires, dans un bâtiment dédié à l’Antarctique de l’aéroport de Christchurch, nous avons pu déposer nos bagages, et suivre un petit briefing pour le voyage à destination des américains qui partent sur la base de McMurdo. Rien de tel qu’un pitch sur le harcèlement pour se mettre dans le bain. Une petite heure plus tard, direction l’avion. Et pas n’importe quel avion … Nous avons eu la chance d’embarquer dans un C17 de l’armée américaine, qui relie Christchurch à McMurdo (la grande station américaine antarctique).
Fini le luxe des avions de ligne, les sièges confortables, la jolie vue du hublot, et les repas et boissons servis toutes les heures. Ici, le confort laisse place à la praticité. Après avoir récupéré un panier repas en montant dans l’avion, nous sommes séparés en deux colonnes de 15 qui se font face, et prennent place de part et d’autre du fret, à l’intérieur de l’avion. Nous sommes une douzaine de français : 3 hivernants, 1 campagnard d’été, et des scientifiques du Raid, dont j’aurai l’occasion de vous reparler. Avec nous, des américains et italiens.
Après un décollage tout en douceur, nous prenons la direction de McMurdo. Un voyage de 5 h dans le bruit constant des moteurs, où nous profitons de ce temps pour écrire, écouter de la musique, faire quelques photos, et se préparer à ce qui nous attend. L’excitation monte d’un cran de plus quand nous découvrons, depuis le ciel, la grande chaîne de montagne de l’Est Antarctique. Quelques minutes plus tard, nous repassons au dessus de la banquise qui se fracture. donnant une sensation de froid et de chaos !
Et puis l’atterrissage, plus doux encore que les avions de ligne. Après un long roulage, les portes s’ouvrent, laissant entrer un air glacial. Toutes et tous équipés de nos combinaisons pour le froid, nous attendons le signal pour descendre. Je suis alors le premier d’entre nous à poser le pied sur la glace ! Un moment fort en émotion, où j’étais aussi concentré pour ancrer ce moment dans ma mémoire que pour essayer de ne pas glisser de l’escalier et tomber dès le premier pas.
La banquise, le froid, la lumière aveuglante du Soleil, le bruit de la glace sous nos pieds, partiellement couvert par les moteurs d’avions qui tournent encore. Le paysage est incroyable, et pour la première fois, les choses deviennent concrètes pour moi ! L’idée est de partir au plus vite sur la station italienne Mario Zucchelli, pour ne pas avoir à rentrer dans la station américaine qui se trouve à quelques kilomètre, contaminée par le Covid-19. Commence alors une longue attente pleine d’excitation, à enchaîner sorties, photos, discussions et jeux de carte. L’air est vraiment très froid, inférieur aux -25°C, et le Soleil se déplace presque à l’horizontal. Il est 22h et il fait grand jour !
Quelques heures plus tard, nous décollerons pour Mario Zucchelli ! Mais ça, c’est pour mon prochain article !
4 réflexions sur “Voyage : partie 2”
Très jolies photos. Contente de te savoir arrivé !
Je vais faire part de cette suite de voyage à mes élèves dès demain.
A très vite pour d’autres nouvelles 🙂
Ping : Voyage : partie 3 - Val'antarctique
Je te souhaite bonne chance pour cette nouvelle aventure Val ! Je trouve ça vraiment super que l’on puisse suivre ton périple à distance !
Tu as déjà réalisé un parcours très impressionnant ces dernières années. C’est un tout autre défi qui arrive pour toi, les photos parlent d’elles mêmes … Là banquise… c’est dépaysant…
Bonne route et tous mes encouragements pour cette nouvelle aventure aussi passionnante qu’intéressante.
Amitiés plouaysienne,
Christophe
Très jolies tes photos Valentin !