Mon dernier gros voyage en avion remonte à 2013, il y a presque 10 ans, quand j’étais allé aux Etats-Unis pour un projet scolaire. Je suis aussi allé en Tunisie en 2019 pour un projet scolaire à nouveau. Au total, j’avais donc connu 4 décollages d’avion jusqu’ici. En 2022, juste avant de postuler pour l’Antarctique, j’avais même décidé de ne plus prendre l’avion, pour éviter l’impact écologique qu’il représente. Malheureusement, pour aller étudier le climat en Antarctique, il n’y a d’autre choix que de prendre l’avion. Je me suis donc accordé cette exception, sans pour autant être très à l’aise dans cette situation.
Le 1er Novembre 2022 annonce le début de mon périple ! Partant de Bretagne, j’ai rejoins Paris en train, non sans quelques larmes laissées sur le quai. Habitué de ce trajet, je ne réalise pas encore ce qui m’attend, je n’ai presque aucun souvenirs de ce banal trajet.
Hébergé par des amis, je profite de cette dernière soirée pour partager un bon repas au restaurant, dont le serveur – qui lit peut-être ces lignes – ne croyait pas à mon histoire. Une excellente soirée pour dire au revoir, suivie d’une nuit bien trop courte. La pression commence à monter, et j’ai vraiment eu du mal à fermer les yeux. Je me réveillais toutes les heures.
5h du matin, levé aux aurores, je profite une dernière fois des rues désertes et des transports en commun qui ne vont pas me manquer. 7h30, je retrouve les deux co-hivernants avec qui je vais faire le voyage, ainsi que des scientifiques et membres permanents de l’Institut polaire français. Des têtes que je connais … Là, c’est bien réel …
Je vous passe les contrôles successifs avant d’embarquer dans l’avion, me voilà bien installé pour un long vol de 12h40, direction Singapour. Repas, sieste, discussion, films, ballade dans l’avion, le vol passe vite et nous voilà déjà à Singapour. Il est à peine 7h du matin. Pas le temps de souffler, nous passons les contrôles et embarquons dans le deuxième avion. Fatigue, douleur au dos, inconfort, certaines questions me trottent dans la tête, je commence à me demander ce que je fais là. Il était temps, et plus judicieux de dormir. Ce vol est passé très vite pour moi, puisque j’ai enchaîné dodo et repas.
Arrivés à Melbourne, et sans problème à la douane pour ma part, nous avions une nuit à l’hotel pour nous reposer. Tellement fatigué, en voulant monter à l’avant dans la navette, je suis allé à droite, à la place du conducteur, ce qui ne manqua pas de faire rire mes collègues. Pas le temps de visiter, je mange rapidement et vais me coucher. Un lit, enfin !! Je dors comme jamais, et me réveille frais, avec un petit déjeuner copieux bien que pressé !
Et hop, de retour à l’aéroport, après quelques péripéties avec notre visa pour la Nouvelle Zélande – puisque nous entrons sur le territoire sans billet de retour – nous voici dans l’avion. Un bon film plus tard, les roues touchent le sol. Il en est fini des vols commerciaux …
… mais le voyage ne fait que commencer !
Dans le prochain article, vous découvrirez avec moi les joies d’un confinement qui vous rappellera peut-être des souvenirs !
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