Après une première partie de voyage que je vous raconte dans cet article, nous entamons un confinement de 4 jours dans un hôtel à Christchurch. L’objectif : s’assurer qu’on n’amène pas le Covid sur la station.
Après un premier test où nous étions tou.te.s négatif.ve.s, une nouvelle aventure commence : résister à l’ennui, dans une chambre de 15 m², sans possibilité d’en sortir, et sans fenêtre qui s’ouvre, avec vue sur rien du tout. Le rythme de vie est dicté par l’arrivée des paniers repas devant notre porte trois fois par jour. Evidemment, emporter le Covid-19 ou toute autre maladie en Antarctique peut avoir des conséquences graves : les ressources médicales, tant humaines que matérielles, sont limitées sur station, et nous aurions beaucoup de mal à gérer des formes graves, surtout en cas d’épidémie. Je comprends donc pleinement les raisons de ce confinement et j’accepte les règles du jeu. Il va falloir trouver des occupations !
Après une bonne journée de repos et de tentative d’adaptation à mon nouveau fuseau horaire (12h d’avance sur la métropole), où j’ai enchaîné siestes, repas et séries d’une manière assez chaotique, il était temps de remettre un peu de rythme dans tout ça. Puisque nous avions reçu notre dotation, je me suis dit qu’il serait intéressant de tester tous ces vêtements, de faire l’inventaire, et d’en faire une petite vidéo pour les classes de primaire qui me suivent. Vous trouverez la vidéo en bas de l’article (pour garder un peu de suspense ! )
Quitte à avoir du temps, autant essayer de vous en faire profiter ! Comme vous pouvez le voir, j’ai pas mal publié ces derniers temps, histoire d’être à jour. Rédaction d’articles, enregistrement et montage du premier épisode de podcast, recherche de musiques pour les futurs épisodes, publications sur les réseaux sociaux, je n’ai pas chômé ! J’en ai également profité pour réaliser l’entretien avant départ avec Rachel, antrhopologue qui me suivra toute l’année via le projet HABIT’ANT? dont je vous reparlerai prochainement !
Néanmoins, les 4 jours de confinement se sont transformés en 5, puis 6, suite à la météo sur la station Américaine McMurdo. Les américains ont d’ailleurs suspendu les entrées et sorties de leur base pour 15 jours, comme vous pouvez le lire ici. Heureusement, ne ne sommes pas concernés par cette interruption, puisque nous faisons seulement une escale courte sans passer par l’enceinte de la station, à priori. 6 jours au lieu de 4, il a donc fallu s’occuper encore un peu. Netflix et YouTube, ou comment se sentir inerte et inutile !
Mais le départ approche ! Le temps de préparer les bagages, discuter avec les amis et la famille avant le départ, mon énergie remonte doucement, et l’excitation se fait sentir ! Après le faux espoir de mercredi, où j’étais prêt à quitter ma chambre avec mes 40 kg de bagages, quand j’ai appris que le départ était retardé de 24 h (les moins prolifiques de ma vie), je ne suis on ne peut plus prêt à m’envoler pour l’Antarctique. Après des tests négatifs (et un saignement de nez, à force d’écouvillons), je m’envole normalement ce jeudi 10 novembre 2022 à 11 h, heure locale.
Au moment où j’écris ces lignes, il est 6 h du matin, je suis réveillé depuis 2 h (je n’aurai pas réussi à m’adapter à ce fuseau horaire), et je m’envole donc dans 5 h pour McMurdo, en espérant ne pas recevoir un SMS de dernière minute qui retarde le vol à nouveau !
Le prochain article vous parviendra de la station Dumont D’Urville ! En attendant, je vous laisse avec la vidéo de mon équipement pour le grand froid, avec lequel je vais voyager aujourd’hui (pas tout, je vous rassure).
A bientôt !
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